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Réussir l'industrialisation d'une Deep Tech, avec Brice Cruchon de Dracula Technologies


La production et la consommation d'énergie sont des enjeux majeurs de nos jours. Toutefois,  peu d’acteurs de solutions IoT s’interrogent sur l'alimentation en énergie de leurs appareils connectés. 

C’est ce manquement que Dracula Technologies est venu combler. Avec LAYER®, une technologie imprimée qui génère de l'énergie à partir de la lumière ambiante, la startup a bâti, au bout de 8 ans, une solide réputation dans l’industrie de la « green tech » mais aussi de la deeptech, proposant une alternative durable aux piles traditionnelles. 

Le CEO de Dracula Technologies, Brice Cruchon, nous parle de cette aventure entrepreneuriale. Chimiste de formation avec un double parcours en chimie et marketing de l’innovation, il a travaillé dans la grande distribution et, pendant 10 ans, à la Chambre de commerce et d'industrie de la Drôme, où il a appris les rouages de la création et du développement d’une entreprise (brevet, développement commercial, intelligence économique…). Passionné par l’environnement et l’innovation, il décide de faire le pas vers l’entrepreneuriat lorsque l’occasion se présente à lui de créer une société autour de panneaux photovoltaïques imprimés.

La production et la consommation d'énergie sont des enjeux majeurs de nos jours. Toutefois,  peu d’acteurs de solutions IoT s’interrogent sur l'alimentation en énergie de leurs appareils connectés. 

C’est ce manquement que Dracula Technologies est venu combler. Avec LAYER®, une technologie imprimée qui génère de l'énergie à partir de la lumière ambiante, la startup a bâti, au bout de 8 ans, une solide réputation dans l’industrie de la « green tech » mais aussi de la deeptech, proposant une alternative durable aux piles traditionnelles. 

Le CEO de Dracula Technologies, Brice Cruchon, nous parle de cette aventure entrepreneuriale. Chimiste de formation avec un double parcours en chimie et marketing de l’innovation, il a travaillé dans la grande distribution et, pendant 10 ans, à la Chambre de commerce et d'industrie de la Drôme, où il a appris les rouages de la création et du développement d’une entreprise (brevet, développement commercial, intelligence économique…). Passionné par l’environnement et l’innovation, il décide de faire le pas vers l’entrepreneuriat lorsque l’occasion se présente à lui de créer une société autour de panneaux photovoltaïques imprimés.

Dans ce podcast, découvrez comment Dracula Technologies est parvenue à proposer une solution deeptech adaptée aux besoins de l'IoT et respectueuse de l’environnement.

 
 
Au sommaire de cet épisode :



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Les étapes de la création et de l'industrialisation

C’est en 2008 que Brice Cruchon obtient un financement pour la recherche et le développement d’un projet particulier. Il s’agit d’imprimer en numérique des modules photovoltaïques qui produisent de l’énergie pour un usage instantané ou le stockage. A la fin du projet, il récupère cette idée et fonde Dracula Technologies à des fins d'exploitation. Ce qui range cette startup dans l’industrie de la deeptech, bien qu’elle ne soit pas rattachée à un laboratoire.

« La stratégie, c’est plutôt de rester propriétaire de la technologie », confie l’entrepreneur.

 

Le premier module est imprimé avec succès en 2016. A partir de là, tout s’enchaîne. Dracula Technologies peut commencer à penser aux aspects commerciaux de cette nouvelle technologie principalement dédiée au management des bâtiments.

Les cellules et modules photovoltaïques LAYER® ont la particularité d’être imprimés sur des matériaux organiques, avec une base PET recyclable. L’impact est minime sur l’environnement. La méthode de production est simplifiée et les coûts de maintenance sont réduits car les cellules peuvent fonctionner 5 à 10 ans sans renouvellement du stockage. 

A contrario, les piles fréquemment utilisées dans les objets connectés sont polluantes.

 

Environ 15 milliards de piles sont jetées chaque année dans la nature.

 

Elles contiennent du lithium qui demande l’utilisation de milliers de litres d’eau par kilo. Dracula Technologies propose ainsi une alternative durable aux piles.

Par ailleurs, les clients de Dracula Technologies sont des producteurs d’objets connectés. Ainsi l’on retrouve la technologie LAYER® dans des capteurs de température et d’humidité ainsi que des capteurs de présence entre autres.

Être constamment à l'écoute et résilient

Comme la plupart des organisations de la deeptech, Dracula Technologies a pris 8 ans pour mettre sa solution sur le marché. Mais cela ne constituait en rien du temps perdu. Il a permis à Dracula Technologies d’affiner les marchés qu’elle pouvait cibler et d’être sûr d'atteindre les bons prospects. 

Comment faire pour rester engagé dans un tel projet lorsque celui-ci prend du temps à aboutir ?

« Le secret était d’établir des étapes et s’assurer de les franchir petit à petit dans les délais impartis. »

 

Une histoire de relations humaines

Brice Cruchon prend à contrepied l’idée que l’industrialisation d’un produit technologique est une étape difficile, surtout en France. Brice Cruchon est convaincu du savoir-faire français dans le monde de l’impression numérique ; Dracula Technologies compte d'ailleurs majoritairement des collaborateurs français.  

De plus, même si produire en grande quantité tout en respectant la qualité reste un enjeu fort et complexe, la force de Dracula Technologies est d’avoir su établir des collaborations et des partenariats avec des entreprises dont le coeur de métier est de fabriquer d’importants volumes d’équipements d’impression numérique ou de fabriquer des produits, affirme le CEO.

« Cela nous a évité bien des écueils en plus de nous rappeler de respecter les process.»

 

Au fil des échanges avec les collaborateurs, la startup a pu comprendre ses propres points faibles et forts.

La principale difficulté rencontrée par Dracula Technologies était de nature humaine. Aujourd’hui, la startup a  une trentaine d’employés. Ce chiffre devrait tripler d’ici 2026 avec le recrutement de techniciens et opérateurs. Cependant, il est aujourd’hui compliqué d’en trouver avec les qualifications requises - BTS, BUT. La solution de la startup a été d’élargir le champ des qualifications pour permettre à un plus grand nombre de candidats de postuler.

 

Les conseils pour optimiser son entreprise de deeptech

  • Structurer ses fonds propres car « l’industrie de la deeptech est un monde capitaliste » et demande des investissements conséquents.
  • Renforcer ces fonds, notamment à travers les opérations au capital qui auront un effet multiplicateur auprès des partenaires bancaires.
  • Bien connaître la chaîne du financement vs la maturité de son projet : cela permet d’éviter les déceptions, de perdre du temps, etc.
  • Se concentrer sur les objectifs à atteindre plutôt que les difficultés.
  • Faire preuve de patience.


À retenir… 

« Entreprendre, ce n’est pas difficile », conclut notre invité.

Pour lui, la réussite de sa startup industrielle sur le marché de la deeptech tient beaucoup des échanges entre collaborateurs et des partenariats. Le CEO est convaincu que la France dispose du savoir-faire nécessaire, surtout dans le monde de l’impression numérique. Consolider ses fonds, faire preuve de patience et de résilience et se concentrer sur ses objectifs sont aussi autant de clés pour pérenniser les activités.

 

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