Je l'admets, ce titre sonne comme quelque chose qui pourrait être évident. À l'heure de l'industrie 4.0, comment imaginer une seconde qu'un industriel ambitieux n'ait pas intégré la donnée comme un élément central de sa stratégie.
C'est pourtant le cas ! De nombreuses entreprises (pas forcément les plus petites), sont très timides sur ce sujet et n'ont pas encore pris conscience de l'enjeu. Pour Eric Fernandez, directeur associé fondateur chez Human to Data, la Data c'est "do it or die". Malheureusement, il y a déjà des victimes, fleurons de leur industrie il ya quelques années et restées sur le bord de la route depuis. Nokia en est un exemple très éloquent, pour avoir fait l'erreur de ne pas croire au smartphone et au développement des usages mobiles d'internet.
Bonne nouvelle, il y a aussi de nombreuses entreprises qui ont compris les formidables opportunités qui s'ouvre à elles. Voici 3 exemples de ces acteurs de la DATA dans l'industrie, rencontrés dans les allées du salon Global Industrie.
Samuel Tregret, dirigeant d'Actimesure a bien compris que son business model ne pouvait se réduire à vendre des instruments de mesure pour des lignes de production. La technologie qu'il propose permet à ses clients d'acheter un usage. On se rapproche ici du modèle SAAS (software as a service) désormais populaire chez les éditeurs de logiciel. Au coeur de la "servitisation" de ses produits, se trouve évidemment la donnée. Ce qui intéresse ses clients c'est de disposer d'une mesure fiable et extrèmement précises en temps réèl, car cette donnée est à la source de la plupart des opérations de production dans les secteurs qui l'intéresse, l'aéronautique et l'automobile.
Aquassay est également un très bon exemple. L'entreprise dont Alexandre Faix est le directeur opérationnel, a mis en place une technologie qui permet de collecter des informations relatives aux usages de l'eau dans l'usine. Ces informations sont mises à disposition de leurs clients industriels pour les accompagner dans l' amélioration de la performance industrielle et environnementale de leurs process.
On est ici dans la vulgarisation et la mise en oeuvre pratique de ce qu'on peut appeler le BIG DATA. Le tout au service d'une industrie qui se veut plus respectueuse des l'environnement, soucieuse de l'impact de ses effluents industriels sur la qualité de l'eau.
Julien Vinay, chez RFIT, entreprise Drômoise (ce qui mérite d'être souligné ;-) ), conçoit et commercialise avec son équipe une technologie basée sur l'IOT (Internet of Things). Je devrais ici parler d' Industrial IOT car il s'agit en fait de faire communiquer entre eux des outils ou des machines.
Concrètement, une entreprise de BTP peut désormais savoir précisément où sont les outils sur le chantier, qui les utilise et quel est leur état. L'objectif étant d'améliorer la productivité et de gérer au mieux le parc de l'entreprise.
RFIT, ne fait pas que ça, et a même remporté cette année le prix de la réussite collaborative lors du salon Global Industrie. Ce dernier récompensant la réussite d'un projet de compacteur à déchets connecté et communicant.
C'est une très bonne nouvelle de constater que les industriels français sont à la pointe sur ces sujets de la data et de son utilisation dans l'industrie. Il y a fort à parier que nous ne sommes qu'au début de cette aventure et que ce sujet va façonner sans doute possible l'avenir de l'industrie dans ce pays.
Si vous souhaitez comme ces 3 industriels, partager votre expertise et votre expérience, inscrivez-vous pour participer à notre podcast #INDUSTRIALGROWTH !