Renand Devillières est le genre d’invité au parcours tellement riche qu’on ne sait par où commencer. Revenons seulement sur ses dernières années de “start-upeur”, durant lesquelles il a fondé une superbe boite de tech outre-Atlantique entre Rio et la Silicon Valley. Une fois ses parts vendues c’est en souhaitant relever le défi de mettre du digital dans les usines français qu’il rejoint l'hexagone. Il crée ainsi OSS Ventures, dont il est à la tête aujourd’hui depuis bientôt 3 ans et dont il est venu nous parler.
Chez Nile on dit souvent qu’on ne vendra pas l’industrie 4.0 avec les méthodes du siècle passé. Cette maxime pourrait tout aussi s’appliquer au business du “Venture Builders” qu’est OSS. En effet, c’est l’un de ces start-up studio, concept qui explose aux États-Unis, qui ont pour but est de co-fonder les entreprises de demain. En analysant les problématiques que connaît l’industrie, OSS Ventures ne finance pas des projets mais “offre des compétences”, en apportant des ressources, un savoir-faire, un accompagnement. L’envie de se consacrer au développement d’entreprises industrielles partait, en plus d’un fort attachement au secteur, d’un constat très simple de l’état des usines françaises. Fortement inspiré par son expérience dans la Silicon Valley, Renan Devillières a vite compris que pour rendre l’industrie française compétitive et souveraine il faudrait modifier les méthodes de travail. Selon lui, l’image de l’industrie en France est encore en souffrance, il n’y a pas vraiment de course à la valeur ajoutée et on ne cherche pas à automatiser… ainsi plusieurs problèmes en découlent :
Pour rattraper ce retard et pouvoir remettre l’industrie française sur le devant de la scène, OSS Ventures travaille main dans la main avec des entrepreneurs en les accompagnant dans la création de leur projet et en élevant le niveau de maturité d’autres usines déjà en place.
Le start-up studio est à la recherche des projets de demain et reçoit des dizaines de candidatures pour collaborer chaque trimestre. Les équipes d’OSS Ventures ont très bien cerné les grands problèmes que connaissent l’industrie et les usines françaises et cherchent à les révolutionner en misant sur une approche différente et digitale. L’avantage du tissu industriel français selon Renan est dû au grand nombre de PME et ainsi à la marge de manœuvre qu’offrent celles-ci, contrairement aux grosses entreprises installées depuis des décennies et plus rigides. Ainsi en deux années OSS Ventures c’est :
Inspirés par ce qu’il se fait de mieux ailleurs dans le monde, les différents acteurs du start-up studio parisien ont chacun un rôle clé et une compréhension parfaite de l’environnement. Des designers aux codeurs, ils cherchent à rendre l’usine sympa en éliminant les tâches chronophages et surtout à faire en sorte que les industriels prennent le contrôle de leurs opérations, de maîtriser le code qui régit comme l’usine fonctionne et ainsi contrôle le système opérationnel.
C’est de cette manière qu’OSS Ventures travaille avec ceux qui sont en train de prendre l’avance digitale nécessaire pour bien négocier cette révolution 4.0 et ainsi être un leader de l’industrie française, mais pas seulement. Le start-up studio a encore de beaux jours devant lui, avec pour objectif de doubler son chiffre d’affaires pour l’année 2021.