David Vennin fait partie de ces anciens cadres qui ont voulu se lancer dans l’aventure entrepreneuriale après une longue carrière dans un grand groupe.
Aujourd’hui à la tête de SAIREM, une entreprise spécialisée dans les micro-ondes et les hautes fréquences, il espère bien réussir à faire ce qu’il a déjà fait ailleurs, à savoir multiplier la croissance et la rentabilité du groupe. Lui connaît très bien le secteur industriel et vient nous en parler, la complexité d’opérer dans un tel marché de niche et l’importance qu’a le marketing à cette échelle.
David avait en tête l'entreprenariat dès ses années lycée et se disait déjà qu’il aurait un jour sa propre entreprise. Près de 30 ans plus tard, il se retrouve à la tête de France Découpe qu’il revendra quand son associé partira à la retraite. À la suite de cette aventure, il prend les rênes en 2018 de SAIREM spécialiste de l’électronique de forte puissance et l’un des leaders de son marché. David avait depuis longtemps l’envie de développer quelque chose mais pour lui il n’était pas question de se presser, il attendait le bon moment, celui où il serait prêt. Passé par différentes entreprises tout au long de sa carrière, en ayant travaillé aux USA et en Australie, il fait ses gammes dans le grand groupe de chimie Rhodia où il acquiert de solides bases de management et de négociation sans lesquelles il ne serait pas le dirigeant qu’il est aujourd’hui.
SAIREM est une PME fondée par un passionné de la technologie des micro-ondes. Créée en 1978 la société se donne pour but de trouver des solutions aux problèmes des industriels de l’agroalimentaire. En investissant massivement dans la R&D, l'entreprise lyonnaise cherche à améliorer les processus des usines avec des conceptions toujours plus innovantes et performantes. Le groupe se targue d’être l’un des seuls “à maîtriser à la fois les technologies micro-ondes et radio fréquences” ce qui fait qu’il tire son épingle du lot parmi la dizaine de concurrents qu’il a.
L’inconvénient de ce genre de marchés de niches et la difficulté à créer de la valeur avec des technologies compliquées et difficiles à renouveler : “ce n’est pas si simple d’être rentable”, nous confie David. Tout de même, un brevet est déposé chaque année par l’entreprise, qui investit environ de 10% de son capital dans le R&D. SAIREM cherche à se différencier avec une véritable culture d'innovation. Il y a aussi tout un processus d’intégration avec “l’école SAIREM” qui forme les nouvelles recrues à ce marché si spécifique, car évidemment tous n’arrivent pas en étant des experts en micro-ondes. Enfin pour l’entreprise qui exerce plus de 90% de son activité à l’export, il est vital d’aller toujours à la recherche de nouvelles idées et de nouveaux procédés pour renforcer la pluridisciplinarité qui fait la force de la société.
Alors certes pendant longtemps on a pu reprocher aux industriels et notamment dans les PME de délaisser le marketing et la communication pour leur business. Aujourd’hui beaucoup ont pris conscience qu’il serait difficile de faire sans, et même dans les secteurs les plus spécifiques. C’est le cas chez SAIREM, où les investissements en marketing ont été conséquents et ont fait passer une étape à la société ces dernières années. Investir à fond dans le digital depuis un moment déjà “c’est avoir eu du nez sans le vouloir” dit David Vennin, qui a vu ses efforts être récompensés par un énorme retour sur investissement lors de la crise du Covid et des confinements à répétition.
Pour la société lyonnaise il a fallu non pas penser uniquement technologies et industrie, mais essayer d’adopter un point de vue marketing en réfléchissant à ce dont a besoin le client, comment répondre à ses questions… David a toujours su qu’un bon marketing amenait les meilleurs clients et avec les indicateurs mis en place il se rend bien compte que toute la stratégie est payante. Aujourd’hui il travaille avec ses équipes pour traiter au mieux les demandes entrantes toujours plus nombreuses. Les cycles de ventes étant particulièrement longs, ils cherchent à améliorer l’entonnoir et le parcours client de la meilleure des manières. Une grosse structuration qui appelle à un fort travail d’équipe, avec des salariés devant être impliqués et motivés. David Vennin essaye de développer l’engagement de ses salariés parmi lesquels 40% sont aujourd’hui actionnaires de SAIREM. Pour lui faire en sorte que tout le monde se sente concerné est l’une des clés pour faire avancer l’entreprise.